Pour une meilleure gestion de la qualité au sein de la chaîne logistique dans le secteur agroalimentaire


Le paradoxe du beurre de cacahouète et de la pistache : pour une meilleure gestion de la qualité au sein de la chaîne logistique dans le secteur agroalimentaire

Par Mike Jovanis

Nous avons tous entendu parler d’articles intitulés : « Peanut Recall Sparks Large-Scale Food Safety Concerns » (Un rappel de cacahouètes suscite de nombreuses inquiétudes au sujet de la sécurité sanitaire des aliments), « Pistachios-salmonella link probed » (Enquête sur l’existence d’un possible lien entre la pistache et la salmonelle) ou « Fears of Tainted Spinach Sweep the Nation » (Le pays craint que des épinards avariés n’aient été mis en vente).

La bonne nouvelle, c’est que la Food and Drug Administration (FDA) et le ministère américain de l’Agriculture ont pris des mesures pour faire en sorte que les normes et les réglementations visant à assurer la qualité des aliments protègent mieux la santé des Américains. À titre d’exemple, en 2007, la FDA a mis en place le Food Protection Plan (Plan de protection des aliments), dont le but est de « […] tenir compte des évolutions relatives à la provenance, à la production et à la consommation d’aliments à l’échelle internationale […] afin de préserver les produits alimentaires commercialisés aux États-Unis de la contamination volontaire ou involontaire […] par la prévention, la solution et l’élimination des problèmes qui pourraient se poser ».

Certes, le gouvernement a eu raison de prendre ces mesures, mais ce sont les entreprises agroalimentaires qui devront fournir le plus d’efforts. En effet, aussi surprenant que cela puisse paraître, selon une étude d’AMR Research publiée en mars 2009 et intitulée « Enterprise Quality Management in Food & Beverage » (La gestion de la qualité par les entreprises agroalimentaires), aux États-Unis, plus de 70 % de ces sociétés utilisent des feuilles de calcul Excel pour saisir et gérer les données sur la qualité de leurs opérations, pourtant très complexes, et plus de 50 % ont encore recours au papier. En outre, 23 % gèrent ces données manuellement.

Ces chiffres ont de quoi effrayer, sachant que, selon un article du New York Times intitulé « Rethinking the Meat-Guzzler » et publié le 27 janvier 2008, les États-Unis transforment plus de 15 % de la production mondiale de viande. Comment de tels standards de gestion de la qualité peuvent-ils protéger la population contre les contaminants alimentaires ? C’est tout bonnement impossible.

Cette situation affecte directement la viabilité des entreprises agroalimentaires. Un rappel de produits peut coûter des millions de dollars à une société. En effet, celle-ci doit alors gérer ses pertes de stocks, ses commandes et son image de marque, qui se trouve alors sérieusement entachée. Compte tenu de la situation économique, qui pousse les consommateurs à se tourner vers les produits les plus abordables, un rappel peut être fatal pour une entreprise.

Heureusement, il existe des solutions qui permettent d’automatiser, d’intégrer et de rationaliser à la fois la qualité de la fabrication et des fournisseurs. Ces solutions remplacent les outils traditionnels, manuels et isolés qui contribuent peu à la création de procédés et de procédures de transmission qui améliorent la qualité de manière centralisée. En se dotant d’un système complet qui permette de préserver la qualité, les entreprises peuvent plus facilement se conformer aux normes en vigueur, réduire les coûts de fabrication et améliorer l’efficacité de la production ainsi que le service à la clientèle, entre autres. Les consommateurs, quant à eux, ont alors accès à des produits plus sûrs et sont mieux protégés contre les éventuels problèmes liés à la qualité.

Dans cet article, nous verrons plus en détail comment, à l’heure actuelle, les entreprises gèrent la qualité, et dans quelle mesure le système que nous venons d’évoquer peut remédier aux situations fâcheuses.

Les inquiétudes des fabricants

Toujours selon l’étude d’AMR Research, les fabricants de produits alimentaires affirment que la satisfaction des consommateurs et la nécessité de réduire les dépenses liées à la qualité sont les deux principaux éléments dont ils tiennent compte au moment de prendre des décisions en matière de sécurité des aliments. Les dirigeants des entreprises, en particulier, accordent une grande importance à l’amélioration de la sécurité et de la fiabilité des produits commercialisés. Étant donné le grand nombre de fournisseurs et de partenaires qui approvisionnent les entreprises et qui participent à leur développement, une gestion rigoureuse de la chaîne logistique est indispensable.

AMR Research met en évidence un autre facteur qui met sérieusement à mal la capacité des fabricants à assurer la qualité des produits. Il s’agit du manque d’outils permettant d’analyser et d’évaluer les rapports complexes entre les données relatives aux sources, aux systèmes et aux flux de travail qui font partie de la chaîne logistique dans le secteur agroalimentaire. Dans ces circonstances, les aliments risquent d’être de mauvaise qualité, les entreprises peuvent enregistrer des pertes en raison d’une quantité insuffisante de produits commercialisés, et des rappels peuvent être nécessaires, entraînant des conséquences financières et des effets sur l’image de l’entreprise pouvant se révéler désastreux.

La mise en place d’un système de gestion de la qualité dans une entreprise dont la chaîne logistique est si complexe peut non seulement rationaliser et renforcer les opérations de la société mais aussi améliorer la collaboration avec les fournisseurs, ce qui profite à tous les acteurs concernés, y compris les consommateurs.

Une gestion centralisée de la qualité par les entreprises

Une approche centralisée de la gestion de la qualité par les entreprises peut aider les fabricants de produits alimentaires à gérer et à suivre les biens, les informations et les ressources liés à la société et à la chaîne logistique. Ce système permet également aux entreprises de respecter des normes de qualité strictes. Cette approche peut donner aux différents acteurs (qu’il s’agisse de fournisseurs ou de personnes travaillant dans les différentes installations et sections de l’entreprise) une vue d’ensemble de la gestion de la qualité, de la santé et de la sécurité environnementale. En outre, la centralisation et le renforcement du suivi, de la gestion du flux de travail et de la production de rapports concernant tous les procédés de qualité importants permettent aux personnes qui ont besoin d’informations ou de données détaillées d’y avoir facilement accès.

Un système centralisé et intégré de gestion de la qualité par les entreprises doit avoir d’autres fonctions importantes. Ainsi, il doit permettre :

  • L’audit interne et externe de l’ensemble de la chaîne logistique de l’entreprise, ainsi que le suivi et la gestion des compétences, des non-conformités et des mesures correctives des fournisseurs, le but étant de créer une approche globale de la gestion de la qualité des fournisseurs.
  • Le suivi et la vérification automatisés du respect des normes sectorielles, afin d’éviter les amendes et réduire les risques.
  • La gestion de l’inspection des matières reçues, qui comprend le suivi des résultats de l’inspection, de la date de réception des produits, des informations sur le matériel, des quantités, etc. Le but est d’éliminer les problèmes de qualité avant qu’ils ne deviennent graves.
  • La gestion et le suivi des plaintes ainsi que des enquêtes et des mesures correctives liées à celles-ci, afin d’assurer la satisfaction des consommateurs et la sécurité sanitaire des produits.

Les entreprises ne peuvent pas se permettre de négliger la qualité de leurs produits, surtout dans le secteur agroalimentaire. Les normes du secteur agroalimentaire ne sont pas aussi strictes que celles du secteur pharmaceutique. C’est donc aux fabricants de produits alimentaires de prendre les mesures qui s’imposent. Les aliments ne sont pas des produits de luxe : ils sont consommés quotidiennement par monsieur Tout le Monde. Le fait d’assurer leur sécurité sanitaire n’est donc pas un caprice, mais une obligation morale que les entreprises se doivent d’honorer.

En mettant en place un système centralisé, intégré et global de gestion de la qualité qui améliore l’environnement de production et la gestion des fournisseurs, les entreprises peuvent contribuer à la commercialisation de produits alimentaires plus sûrs. Elles en tireront également profit car elles feront davantage de bénéfices, fidéliseront leurs clients, augmenteront la satisfaction des consommateurs, respecteront plus facilement les normes en vigueur, etc.

C’est en prenant des mesures visant à améliorer la qualité et la sécurité sanitaire des produits que le secteur agroalimentaire cessera de faire régulièrement parler de lui dans des affaires de rappels de produits, de faillites de fabricants et de santé publique.

À propos de Sparta Systems

Les solutions de gestion globale de la qualité de Sparta Systems permettent aux organisations de proposer efficacement des produits et services sur le marché en toute sécurité. Son logiciel de gestion de la qualité en entreprise TrackWise®, référence fiable pour les industries hautement régulées, est utilisé par les professionnels de la qualité, de la production et de la réglementation pour gérer la conformité, réduire les risques et améliorer la sécurité au sein des entreprises. Basé à Holmdel (New Jersey) avec des bureaux en Europe et en Asie, Sparta Systems occupe une place importante sur le marché pharmaceutique, des biotechnologies, des appareils médicaux, de l’industrie électronique et des biens de consommation emballés. Apprenez-en davantage sur Sparta Systems et le logiciel TrackWise sur le site Web et le blog de l’entreprise : blog.spartasystems.com