Safe Harbor invalidé : une chance pour les datacenters « made in France »


La décision de la Cour de justice européenne mettant fin au Safe Harbor devrait engendrer un mouvement de relocalisation des données en Europe. Tribune de Nicolas Aubé fondateur de CELESTE et Marilyn, le spécialiste du datacenter vert et de proximité.


Le Safe Harbor, ou « sphère de sécurité » en français, était un cadre juridique permettant aux entreprises, sous certaines conditions, de transférer les données personnelles d’utilisateurs européens
sur le territoire américain. Le 6 octobre dernier, la Cour de justice européenne a estimé que le niveau de protection de ces données était insuffisant et a invalidé le dispositif. Une décision provoquée
entre autre par les révélations d’Edward Snowden sur les programmes de surveillance américains.

Les 4 000 entreprises adhérentes du système Safe Harbor se retrouvent donc avec un vide juridique problématique. Bien sûr, d’autres normes de transfert de données peuvent être utilisées, mais cette absence
de cadre général, l’incertitude sur les négociations autour d’un Safe Harbor 2, et la menace de procès d’utilisateurs mécontents de la manière dont on utilise leurs données personnelles ne peuvent que
peser sur leur activité.

Face à cette situation, l’industrie européenne et singulièrement française a une carte à jouer. En effet, pour éviter tout risque, les grands hébergeurs internationaux
vont désormais privilégier les datacenters du vieux continent. Avec un prix d’électricité peu élevé par rapport à la moyenne mondiale, du personnel très qualifié en matière d’ingénierie
réseau ou système, des équipementiers reconnus, sans oublier un climat tempéré propice aux installations informatiques, la France rassemble de nombreux critères favorables. Forte de ce constat, CELESTE vient
d’ailleurs de lancer une grande campagne publicitaire à destination des entreprises américaines concernées.

De plus, les entreprises européennes devraient prêter une attention toute nouvelle à la localisation
de leurs données et veiller à ce que celles-ci soient hébergées à l’intérieur de leurs frontières. Le StarDC de CELESTE, ce mini-datacenter écologique haute densité qui permet aux entreprises
et aux collectivités d’avoir leur propre système de stockage de données, répond parfaitement à cette nouvelle tendance du marché. Le mouvement de relocalisation des données est en marche : c’est le moment
pour l’industrie du datacenter française de montrer ses atouts.

Nicolas Aubé