Comme chaque année, dans son projet de loi de finance pour le prochain exercice, le ministère de l’économie et des finances a revu le plafond d’exonération de charges sur les Chèque Déjeuner. Le plafond d’exonération de charges sociales par Chèque Déjeuner s’élève à partir du 1er janvier 2011, à 5,29€.

Le traditionnel relèvement du plafond d’exonération, au 1er janvier 2011, est l’occasion d’évoquer le développement formidable de cet avantage social essentiel pour les salariés : le Chèque Déjeuner. C’est, en effet, pendant la 2ème moitié du XXème siècle que la plupart des pays industrialisés ont institué le droit pour les salariés à une restauration de leur force de travail au travers d’une alimentation saine. Pour répondre à cette problématique, en 1964, la société Chèque Coopératif Restaurant CCR, créé le Chèque Déjeuner.

C’est l’esprit même du contrat social qui s’exprimait alors dans la création de ce service, et ainsi, avec le temps, à la fois les salariés et les entreprises ont adopté ce titre de paiement innovant. Au fil des années, le Chèque Déjeuner est perçu comme une rémunération à part entière pour les salariés et par conséquent un avantage salarial non négligeable. Dans ces conditions, la constante augmentation du plafond d’exonération de charges sociales, qui a grimpé de 6,22% entre 2007 et 2011, est également une bonne nouvelle pour les salariés bénéficiaires.

Du point de vue des sociétés ayant opté pour ce mode de restauration pour leurs salariés, cette hausse du plafond d’exonération de cotisations sociales des Chèque Déjeuner à 5,29€ par chèque, peut signifier concrètement : une réduction des charges sociales à payer pour les employeurs, mais aussi une augmentation de la valeur faciale des chèques pour les salariés selon la politique sociale menée par l’entreprise. Ainsi, en fonction de la participation employeur (entre 50% et 60%), cet avantage pour les entreprises est maximisé sur des chèques dont la valeur nominale est comprise entre 8,81€ et 10,58€.