Ce n’est pas seulement à Carnaval qu’on se déguise.


Les soirées costumées, les goûters d’enfants sont des divertissements prisés, qui peuvent demander des efforts importants. Il y a encore peu de temps, les soirées parisiennes étaient régulièrement animées par de grandes soirées costumées, soirées de gala coûteuses, mises en scènes dignes de grands films hollywoodiens, où les convives rivalisaient d’élégance et d’imagination.

Les grands bals d’antan ne sont plus.
Ils sont difficilement compatibles avec la musique techno et la foule des carrés VIP dans les boîtes de nuit à la mode. C’est dommage, on n’entendra sans doute plus parler avant longtemps de soirées d’exceptions, comme celles données par Charles de Beistegui, où un tout Paris délicieusement suranné se pressait, Marie-Laure de Noailles côtoyant Jacques Chazot ou de véritables princes indiens.

Il faut croire que le deguisement fait partie des plaisirs les plus anciens. Autrefois, associé à Carnaval, ou à des fêtes équivalentes, il permettait, sous le masque, de revêtir une autre personnalité. Les hommes devenaient femmes, ou l’inverse, le grand bouleversement de la société servait d’exutoire. Les pauvres, les petits pouvaient, sous la protection du déguisement, se prendre pour des riches pendant quelques heures. Ils caricaturaient sans risque les défauts de leurs maitres, parfois se donnaient le plaisir de les corriger.

Le déguisement est spontané pour les enfants. Leur imagination leur permet de transformer une nappe en cape de chevalier, un simple bâton en baguette magique de fée, et quelques accessoires de plastique en joyaux des mille et une nuits. Ils jouent à être quelqu’un d’autre, se distribuant des rôles empruntés aux contes ou à la vraie vie, et maintenant aux dessins animés.

Les marchands se sont engouffrés dans ce marché, proposant des robes de princesse, des costumes de superman, des équipements de pompiers, dont la sophistication dépend du prix. Mais il n’est pas nécessaire de dépenser des fortunes pour faire rêver un enfant.

Il est d’ailleurs plus intéressant de lui confectionner son propre déguisement. C’est le plaisir d’une maman, à l’occasion d’Halloween ou de la fête de l’école, mais il faut faire attention: si les déguisements de super-héros sont très appréciés, un costume de concombre ou de lapin risque de marquer durablement celui qui a été obligé du porter. Les adultes sont plus sensibles à l’ironie, plus capables d’apprécier des déguisements ridicules.

Comment organiser une soirée costumée?

Il faut d’abord faire en sorte que tous les invités soient au courant, et jouent le jeu. C’est très difficile quand on arrive en costume de ville dans une soirée peuplée de romains et de chevaliers, ou au contraire, quand on est le seul qui a mis un déguisement, au milieu de jeans et de T-Shirt. Imposer un thème est une bonne idée, si il est assez large pour laisser la place à l’originalité. Il faut éviter de se retrouver avec quatre ou cinq Blanche Neige par exemple … Les époques, les couleurs, les romans célèbres sont de bonnes idées.

On couronnera alors la soirée avec une remise de prix: le déguisement le plus réussi, ou le plus drôle, ou le plus original, cela fait plaisir à ceux qui se donnent du mal!