Mutuelles : remise en cause du secteur optionnel ?


Malgré la multiplication des préoccupations des Français en matière médicale, tous les débats sont actuellement consacrés au vote d’une nouvelle fiscalité au détriment de chaque mutuelle établie sur le territoire hexagonal. Il s’agit d’une réelle problématique qu’il ne faut naturellement pas minimiser puisqu’elle va vraisemblablement engendrer une augmentation conséquente des cotisations mensuellement payées par les adhérents de ces organismes fondés sur les dispositions du Code de la Mutualité. Cette décision est d’autant plus surprenante que les mutuelles connaissent aujourd’hui une croissance accrue qui s’explique par leur caractère tout bonnement indispensable du fait du délitement visiblement continu des prestations sociales accordées par l’Assurance Maladie.

En revanche, il convient de s’interroger sur le fait de savoir s’il est légitime que toutes ces interrogations inhérentes à la protection sociale complémentaire, aussi importante soit elle, masquent la prégnance d’autres maux qui touchent directement la santé des Français ou encore l’accessibilité des soins proposés en France. A ce propos, il est d’ailleurs intéressant de noter que le Président du Collège d’Experts chargé d’analyser les demandes d’indemnisations formulées par les patients prétendument victimes du médicament médiator a été nommé cette semaine. Ainsi, il serait peut-être plus pertinent de consacrer toutes ces réflexions à une refondation complète du système médical Français tant sur le plan de la protection sociale que sur celui des soins délivrés en tant que tels.

Enfin au-delà de ses conséquences directes sur l’augmentation inévitable du tarif des mutuelles d’ici quelques semaines, cette réforme est également à l’origine de troubles sur lesquels il serait de bon aloi de s’attarder plus longuement. Alors qu’une nouvelle convention médicale a été signée au cours de l’été, celle-ci pourrait d’ores et déjà être remis en cause conformément aux informations publiées par l’L’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (UNOCAM) : « L’absence d’engagements concrets des pouvoirs publics dans la gestion du risque ne permet pas de réunir les conditions nécessaires à la mise en œuvre du secteur optionnel au 30 septembre 2011 ». Cette mise en garde formulée par l’UNOCAM a d’ailleurs été immédiatement critiquée par les syndicats de médecins qui en appellent eux aussi au Gouvernement. Par voie de conséquence, il apparaît très clairement que cette nouvelle taxe doit être envisagée de manière globale à la lumière de toutes ses conséquences dans le secteur médical et pas seulement à l’aune de la protection sociale complémentaire.

  • Est proposé par nv2011 |
  • Le 18 septembre 2011 |
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