Il n’est déjà pas aisé de manifester l’étonnement, le changement d’état d’esprit au travers de quelques lignes de caractères d’un dialogue.  Le web ne permet pas de définir l’humeur de l’internaute, présent dans un groupe de discussion. Est-elle joyeuse, triste ou tout simplement ironique ? Pourtant une feinte existe.

Utilisons pour se faire comprendre les caractères ASCII. Des petits bonhommes pour caractériser nos sensations. Bonjour les 🙂 et autres 🙁 !!  On les appelle « smiley« , en français « émoticône« , « binette » ou bien « frimousse » au Québec. Ce n’est que plus tard qu’apparaitra le mot « émoticône » ; un mot-valise, contraction d’émotion et d’icône. Cet agrégat décrit alors plus convenablement cette feinte de langage, qui s’affranchit des références à la frimousse ou au rire.

Le smiley devient ainsi un type spécifique d’émoticône. Il permet ainsi d’exprimer un sentiment avec d’autres représentations. C’est une petite allégorie, courte figure d’une émotion ou d’un état d’esprit. Elle peut être arrêtée ou vivante, facilement utilisable sur un mail, dans un tchat, à glisser dans les messages des utilisateurs des groupes de discussions (newsgroups). Il ne faut pas les confondre avec l’art ASCII, ni avec les ornements typographiques (dingbats). Le smiley et son usage rentrent rapidement dans les manies de l’internaute

La popularité croissante des émoticônes pousse la plupart des webmails, clients courriels ou logiciels de messagerie instantanée à proposer l’insertion d’émoticônes au format graphique et non textuel, voire même leur remplacement automatique. Les émoticônes textuelles sont alors remplacées par leur équivalent graphique, s’il existe. Ces figures sont, le plus souvent, plus riches au niveau des détails car elles ne sont plus soumises aux touches du clavier comme ;-), mais elles deviennent animées, colorées, …. Le format d’enregistrement Gif ouvre la porte à toutes les animations possibles ; Une petite séquence, digne d’un dessin animé, transforme un personnage. Il passe de la joie à la tristesse et pourra symboliser alors le changement d’humeur de l’internaute, sans qu’il soit retranscrit par le clavier et compris par l’interlocuteur. Ainsi l’évolution technologique permet d’enrichir les discussions sur le web. Et l’émoticône prend alors tout son intérêt.

Il est loin, le 19 septembre 1982, où le symbole 🙂 apparut pour rendre les messages drôles ou ironiques, sur le forum de l’université de Scott Fahlman.

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