Chambéry, le 18 Juillet 2012, par Armand Curiel.

Depuis 2011, des voix de plus en plus nombreuses chez les automobilistes particuliers comme chez les professionnels de l’automobile s’élèvent pour réclamer la libéralisation du marché des pièces automobiles. En effet, cette libéralisation serait d’après eux profitable aux consommateurs et par conséquence à toute la filière automobile.

En soutien à cette initiative proposée par libere-mon-auto.org, de grands sites de vente en ligne de pièces auto se font l’écho de ce mouvement afin de mettre fin au monopole des seuls constructeurs automobiles concernant la vente et la production de pièces de carrosserie.

En effet la situation actuelle place les simples usagers comme les professionnels à être sous le coup de deux effets pervers :

1) Le prix de chaque piece auto peut être ajusté en fonction de la seule volonté des constructeurs, impactant considérablement le coût des réparations automobiles pour les conducteurs. Conséquence directe : la tendance de plus en plus marquée chez les particuliers de repousser au maximum les échéances de réparation nécessaires à une conduite en toute sécurité.

2) Il n’est pas possible d’acheter des pièces génériques démarquées, tout aussi fiables mais nettement moins chères. Les consommateurs du secteur de l’équipement automobile font ainsi partis des rares à ne pouvoir profiter de la diversité des offres aujourd’hui rendue possible avec Internet.

Cette initiative est également soutenue par l’ANEA, la FEDA, la FFC, la FNAA et l’UFC-Que Choisir.
Un état des lieux des initiatives sur ce sujet peut être consulté ici : Les monopoles des constructeurs sur les pièces de carrosserie et la libéralisation de la piece auto.

Quelques chiffres :

– 38% des consommateurs n’ont pas recours à une assurance tous risques, ce qui les expose à payer directement de leur poche les réparations en cas de sinistre.
– Une libéralisation grâce à l’ouverture du marché des pièces de carroserie automobile concernerait 32 millions d’automobiles sur l’Hexagone.

– Les prix des pièces de carrosserie en 5 ans (pour la période 2005 – 2010) ont connu une augmentation de 26% sans que rien ne la justifie.
– Le prix des pièces alternative représenteraient une économie de 34% en moyenne si elles étaient disponibles aux consommateurs.
– 11 pays Européens (notamment l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne et l’Italie) ont renoncé au monopole sur les prix des grands constructeurs.

Enfin il est à noter que la Commission européenne a déjà proposé une directive dans ce sens dès 2004, mais le Conseil des Ministres sous la pression de la France ne l’a toujours pas enterinée.

Affaire à suivre…